Il est souvent pratique de dire que Queen a explosé à la face du
monde grâce à sa chanson Bohemian Rhapsody tant elle est hors norme, et
que son histoire peut ressembler a un conte de fée. Une chanson trop
longue et donc refusé par toute les radios et finalement diffusée par un
ami de Mercury sur Capital Radio, et là, le casse du siècle, les
auditeurs la redemandent encore et encore, elle passera ainsi jusqu'à 14
fois par jour. Depuis, de nombreux sondages font de ce single, le
meilleur morceau de l'histoire du rock, pas moins. Et parce que cela ne
suffit pas, on lui crédite la naissance du clip vidéo.
Et bien non, Queen n'a pas inventé le clip ; Une confusion venant
de la technique d'enregistrement de la vidéo, de façon électronique,
alors encore unique dans le monde de la musique. Et non Queen n'était
pas un petit groupe inconnu lorsque ce morceau est sortit. Ils avaient
déjà 3 albums à leur actif, qui avait bénéficié d'un succès croissant.
Le public était au rendez vous, les disques d'or aussi. Le premier
carton de Queen est plus a chercher dans Killer Queen, ou dans une
moindre mesure dans Seven Seas of Rhye extrait de ce qui est peut être
le meilleur album de Queen, Queen II, nous y voilà donc...
Un 1 an après un premier album plein de charme, Queen décida de se
débarrasser de ses influences qui commençaient en 74 a s'essouffler
quelque peu (Led Zep, Deep Purple, Uriah Heep, Yes...) pour créer un son
qui leur serait propre, une identité forte, ainsi est né Queen II, et
autant le dire tout de suite, c'est une véritable réussite. Entre Rock
Prog' et Hard Rock, ce disque d'une grande diversité est aussi l'un des
plus difficile d'accès. Il n'y a pas de tube formaté pour la radio.
L'album peut se décomposer en deux parties. La première composé en
grande partie par May est de très bonne facture. Avec un premier morceau
Father to Son où se mêle break acoustique et partie Hard rock inspiré. White Queen est un délicieux morceau épique. L'acoustique Some day one day vient apaiser le tout, avant le morceau Hard de Roger Taylor Loser In The End pas fou.
Et puis Mercury arrive et se charge de la seconde partie de l'album, nous
faisant passer d'un très bon album, à un espèce d'ovni musical
totalement jubilatoire. L'enchaînement Ogre Battle, The Faily Feller's Master Stroke, Nevermore, March of The Black Queen est tout simplement dément et peut s'apparenter à un seul morceau de rock prog' tant les transitions semblent naturelles.
Ogre Battle est un brûlot Hard Rock mélodique plein d'énergie, qui s'enchaîne avec The Faily Feller's Master Stroke
sorte de pépite totalement déjantée, mais tellement Queenesque. Le piano
qui lie ses morceaux se fait poète dans une ballade parmi les plus
belles du rock : Nevermore, qui en 1 min 20 a tout dit. Pour conclure le tout déboule le monumental March of The Black Queen,
morceau progressif et épique, où partie hard et break magnifique
s'entremêle jusqu’à ce qu'un Chœur s'envole vers la chanson suivante, Funny How Love Is, une petite sucette très joyeuse. Le tout se termine par le premier tube du groupe, Seven Seas oh Rhye si vous avez bien suivi, presque classique, mais tout aussi excellente.
Une des premières choses qui marque dans cet album, c'est son étonnante
cohérence, malgré son incroyable richesse. Tout s'enchaîne le plus
naturellement du monde. Et toutes ces chansons, du Hard Rock le plus
énergique à la ballade la plus calme sont estampillés Queen II. Le
travail de production est ici colossale, avec cette superposition de
pistes vocales et de guitares presque à l'infini, du jamais vu pour
l'époque. Le son Queen est né, pour le meilleur et pour ... le meilleur.
Tracklist
1. Procession
2. Father To Son
3. White Queen (as It Began)
4. Some Day One Day
5. The Loser In The End
6. Ogre Battle
7. The Fairy Feller's Master-stroke
8. Nervermore
9. The March Of The Black Queen
10. Funny How Love Is
11. Seven Seas Of Rhye
Membres
Freddie Mercury - Chant, Piano
John Deacon - Basse
Roger Taylor - Batterie
Brian May - Guitare